La bourse d'Athènes dévisse

La bourse d'Athènes a perdu plus de 16% ce lundi. Fermée depuis 5 semaines à cause de la crise, sa réouverture ce jour a été marquée par un chute vertigineuse. La bourse grecque n'avait pas connu telle mésaventure depuis près de 30 ans. La baisse s'est dessinée dès le début de journée, les banques payant le plus lourd tribut : -30% en moyenne. Les banques sont en effet fragiles et en attente de re-capitalisation. Les épargnants ont pu, et ce malgré les restrictions, retirer 40 milliards d'euros, ce qui a affaibli l'ensemble du système bancaire.
La bourse est cependant entravée de conditions d'échange : les capitaux servant aux trades ne peuvent pas provenir de comptes grecs. Seules les transactions en liquide ou depuis des comptes à l'étranger peuvent s'effectuer.

C'est dans ce contexte que la question d'un grexit resurgit, divisant les Allemands (pas opposés par la voix de la chancelière et des ministres ; le ministre des finances en particulier) aux Français (opposés à cette mesure par le biais du chef de l'Etat et des ministres).

Vendredi, le nouveau ministre des Finances grec, Euclide Tsakalotos, a eu rendez-vous avec les créanciers dans le cadre du plan d'aide visant à octroyer 82 milliards d'euros sur 3 ans à la Grèce pour la soutenir.

Il faut maintenant savoir si cette chute boursière va se poursuivre d'une part, et à connaitre les conséquences de cette dégringolade dans l'économie réelle d'autre part, tout en suivant attentivement les négociations entre la République Hellénique et ses créanciers.