Les suppressions de postes se multiplient dans le secteur bancaire.
Hier la Socité Générale, aujourd’hui BNP Paribas, et d’autres sans doute leur suivront : les banques taillent dans leurs effectifs ! Elles invoquent la crise dans la zone euro et la nécessité d’adapter leurs activités pour renforcer leurs fonds propres. Lors d’un comité central d’entreprise, BNP Paribas vient d’annoncer la suppression de 1396 postes dans sa banque de financement et d’investissement, 373 emplois sont touchés en France. La banque s’engage à ne pas recourir à des licenciements économiques.
Sur les suppressions de postes en France, Alain Papiasse, responsable de BNP Paribas CIB, a indiqué à l’AFP qu’«aucun départ ne serait contraint». Il a également précisé que ces réductions d’effectifs n’avaient «aucun impact sur les banques de détail».
Afin de réduire la part de capital non engagé dans des opérations financières, les banques se recentrent sur certaines activités, au détriment des plus risquées. La BFI est donc le secteur le plus touché. A la différence d'une banque de dépôt, les banques de financement et d'investissement ne reçoivent pas les dépôts des particuliers et recherchent les liquidités auprès des autres banques, des marchés monétaires ou de la Banque centrale. Les activités de banque d'investissement, traditionnellement très juteuses, ont été fortement touchées par la crise de la dette. Les revenus de CIB étaient en baisse de près de 40% au troisième trimestre par rapport au troisième trimestre 2010, à 1.746 millions d'euros.
Sous la pression du durcissement de la régulation et dans un contexte marqué depuis plusieurs mois par les turbulences sur les marchés, Société Générale a également annoncé ce mardi la suppression de plusieurs centaines de postes dans la BFI. Aujourd’hui, c’est au tour de BNP Paribas. Les syndicats redoutent que le Crédit Agricole ne fasse de même dans les jours qui viennent. Pour la CFDT, ce plan constitue un "nouveau pas afin de rassurer les marchés et agences de notation".
Le mouvement est loin d'être limité à la France puisqu'il touche aussi bien des établissements européens qu'américains ou asiatiques. Les annonces des derniers jours portent à 123.000 le total des postes concernés, certains plans devant s'étaler sur trois ou quatre ans.
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